Ruth Mascarin

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Ruth Mascarin
Illustration.
Photo datant de 1986.
Fonctions
Conseillère nationale
Législature 41e et 42e
Successeur Anita Fetz
Députée au Grand Conseil de Bâle-Ville
Biographie
Nom de naissance Ruth Bircher
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Liebefeld
Nationalité suisse
Parti politique Organisations progressistes de Suisse
Diplômée de Université de Bâle
Profession Médecin

Ruth Mascarin, née le à Liebefeld (originaire de Bâle), est une personnalité politique suisse, membre des Organisations progressistes de Suisse.

Elle siège au Conseil national de 1979 à 1985.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Ruth Mascarin naît Ruth Bircher le à Liebefeld, dans le canton de Berne[1].

Son père, Eduard Bircher, est un graphiste et artiste, membre de l'aile anarcho-artistique du parti du travail à Bâle ; sa mère, née Elsbeth Stalder, est comptable et assure les revenus de la famille[1].

Elle se marie au cours de ses études de médecine et prend le nom de Mascarin[1].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après l'école primaire à Riehen, dans le canton de Bâle-Ville et le gymnase de jeunes filles à Bâle, elle fait des études de médecine à l'Université de Bâle, dont elle sort diplômée en 1972. Elle travaille alors comme interne notamment à l'hôpital de Laufon, dans le canton de Bâle-Campagne. Ses activités politiques l'empêchent par la suite d'obtenir un emploi dans le secteur public du canton de Bâle-Ville[1].

En 1979, elle ouvre son propre cabinet à Bâle, qu'elle transforme en 1983 en cabinet de groupe. Elle y travaille jusqu'en 2011[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Dans le sillage du mouvement de mai 68 à l'Université de Bâle, elle participe à la fondation des POCH-MED (groupement d'étudiants en médecine progressistes), des Organisations progressistes de Bâle (POB) en 1970 et des Organisations progressistes de Suisse en 1971[1].

Elle est députée au Grand Conseil du canton de Bâle-Ville de 1972 à 1980[1].

Elle est candidate malheureuse au Conseil national en octobre 1975. Première femme à briguer un siège au Conseil d'État du canton de Bâle-Ville en 1976, elle n'est pas élue mais fait un score remarqué. Elle est élue au Conseil national en octobre 1979, à sa deuxième tentative, permettant à son parti d'être représenté pour la première fois au parlement suisse (aux côté du Zurichois Andreas Herczog). Réélue en octobre 1983 (en troisième position des six élus)[2], elle annonce sa démission en pour la session d'été, souhaitant laisser la place aux jeunes et davantage se consacrer à son activité de médecin[3], et se retire de la vie publique[1]. Elle est remplacée au Conseil national par Anita Fetz[4].

Profil politique[modifier | modifier le code]

À la Chambre basse, elle s'occupe surtout de questions féminines, environnementales et sociales, par exemple comme membre de la commission pour la révision du droit matrimonial (1982-1983)[1].

Elle dépose de nombreuses interventions parlementaires, critiquant notamment en 1980 l'utilisation de photos de femmes nues comme cibles pour les exercices de tir d'officiers de l'armée suisse. En 1982 et 1984, elle dénonce les liens économiques étroits entre la Suisse et le régime d'apartheid d'Afrique du Sud, et en particulier l'importation d'uranium namibien qui posait problème au regard du droit international[1].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Elle est membre de la Société suisse pour un système de santé sociale, issue des POCH-MED en 1974. Elle participe aussi à la rédaction de la revue Soziale Medizin jusqu'à sa dissolution en 2011. Elle est également membre de 1996 à 1998 de la commission extraparlementaire d'experts pour l'analyse du génome, à titre d'experte en éthique médicale et génie génétique[1].

En 1977, elle cofonde l'Organisation pour la cause des femmes, une association féministe qui poursuit les activités du groupe des femmes des POCH et pour laquelle elle travaille jusqu'en 1997[1].

Au début des années 1980, elle soutient la Frauenoase, un centre d'accueil pour femmes toxicomanes à Bâle[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Alessandra Widmer (trad. Boris Anelli), « Ruth Mascarin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. « Démission du Conseil national » (brève), Le Matin,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  3. Anne Dousse, « Une femme remplace l'autre », Le Matin,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  4. Guy Curdi, « Nouvelle locomotive », 24 heures,‎ , p. 7 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]